Réflexions sur mon expérience de la philanthropie destinée aux Autochtones

ErinMFRPendant deux ans, j’ai eu la chance incroyable de travailler avec la fondation de la famille J.W. McConnell, d’abord à titre de stagiaire aux programmes, puis d’agente intermédiaire pour des projets liés à la philanthropie destinée aux Autochtones. En pleine émergence, ce champ de la philanthropie vise à créer des partenariats entre peuples et organismes autochtones, et milieu de la philanthropie.
Leadingtogether-FRÀ la fondation, j’ai travaillé à plusieurs projets notables dans le domaine, dont l’élaboration et la coordination d’un ouvrage intitulé Diriger ensemble : jeunes autochtones dans des partenariats communautaires. Diriger ensemble illustrait 12 récits de partenariats entre des projets autochtones et les secteurs philanthropique et sans but lucratif, avec un accent particulier sur les apprentissages et les échecs de chaque projet ainsi que la façon d’aller de l’avant. J’ai aussi contribué à l’organisation d’un sommet jeunesse réunissant 25 jeunes leaders de 14 organismes pour discuter des possibilités de collaboration sur un projet jeunesse de réconciliation — qui est devenu le Mouvement jeunesse des 4R, un mouvement de réconciliation nationale mené par des jeunes.
Dans le cadre de mon travail, j’ai aussi créé conjointement deux projets avec le Cercle sur la philanthropie et les peuples autochtones du Canada — un webinaire sur les pratiques efficaces de partenariat et une présentation sur la philanthropie destinée aux Autochtones lors d’une conférence nationale de bailleurs de fonds. J’ai aussi été l’une des six jeunes leaders du Mouvement jeunesse des 4R où j’ai occupé le poste de coordonnatrice adjointe afin d’offrir un appui stratégique et consultatif.
J’en retire deux apprentissages majeurs. Premièrement — j’ai appris l’importance des partenariats en collaboration. Pour créer le changement, les divers partenaires doivent travaillent ensemble de manière collaborative avec les Autochtones afin d’élaborer de vrais projets. Deuxièmement — l’importance de tisser des liens et de bâtir le respect mutuel, qui sont de loin les ingrédients clés du succès de tout partenariat. Pour consolider un partenariat, il est utile de prendre le temps de tisser des liens solides entre partenaires et de miser sur les principaux atouts de chacun.
Dans mes deux ans à McConnell, j’ai appris énormément sur moi-même. J’ai appris qu’à titre de jeune autochtone, j’avais quelque chose à dire. En offrant du feedback sur les projets à partir d’un point de vue autochtone, j’ai senti que je contribuais à éclairer les décisions de la fondation. Une autre leçon importante, c’est que d’autres Autochtones doivent s’investir dans la philanthropie destinée aux Autochtones. Mon travail dans le domaine à titre de jeune autochtone m’a ouvert les portes d’un nouvel univers — un monde où des organismes et des personnes sont prêts à collaborer et à s’investir. Et enfin, il me reste autre chose de cette expérience — je sais qu’IL Y A dans les organismes philanthropiques et sans but lucratif des ressources et des possibilités sur lesquelles les collectivités autochtones peuvent miser pour améliorer leur santé et leur bien-être global.