Note : Cet article a été publié à l’origine sur le site de Re-Code. Il est affiché ici avec la permission de l’auteur.
Il y a quelques mois, j’ai affiché notre réflexion et nos plans initiaux pour l’évaluation du travail de changement systémique réalisé par Re-Code. On y parlait de la complexité d’évaluer le changement systémique – vous pouvez voir ici nos premiers pas en ce sens. Et si vous voulez creuser la question, consultez l’article de Kathryn Meisner sur l’élaboration du site.
Alors, que sommes-nous en train d’apprendre quant à la manière d’influer sur le changement? Après juste un an, nous voyons déjà poindre des tendances.
Prévoyez que votre plan ne fonctionnera pas – du moins, pas comme prévu
Il est utile et nécessaire de bien planifier, mais dans la planification pour le changement systémique, les entrepreneurs ont intérêt à lire les travaux d’Henry Mintzberg sur la stratégie émergente. « Contrairement à l’approche délibérée, l’approche émergente considère que la stratégie émerge avec le temps, au fur et à mesure que les intentions se frottent à la réalité en mutation, et s’y adaptent. » (Karl Moore, Ivey Business Journal).
Puisque nos activités mêmes suscitent une mutation constante de la réalité, nous devons simultanément et sans cesse adapter nos interventions et nos plans. Dans un tel cadre, le succès est intimement lié à notre faculté d’adaptation, même si nous avons l’impression du contraire quand rien ne se déroule conformément au plan.
La voie à suivre ressemble plus à la marche d’un équilibriste – alignée sur le plan, mais toujours à l’affût des possibilités et des variables qui surviendront forcément, afin de rester ouvert aux voies émergentes qui peuvent se révéler plus fructueuses et plus stratégiques que le plan initial.
Et surtout, le seul élément infaillible du plan, c’est que la progression sera plus lente que prévu. Un bon plan doit prévoir tout ça. Et plus.
Les mots ont de l’importance
Le champ de l’innovation sociale et de l’entrepreneuriat social est à la fois nouveau et controversé. Plusieurs écoles ont donc souligné le besoin de définir et de créer un langage commun pour faciliter l’alignement entre les idées et la pratique. Pour optimiser nos chances de succès, il faut sans cesse penser à créer un langage qui inclut la diversité de l’écosystème, et des définitions pratiques qui facilitent le travail collectif et la compréhension commune.
Nous devons aussi apprendre à remettre en question. Il est crucial de remettre en question le langage et les étiquettes pour comprendre les subtilités et les nuances de notre travail – il le faut pour ne pasécoblanchir notre langage au point de lui enlever toute signification. Danica Straith de Re-Code a réfléchi à cette question controversée dans son article de blogue (Pas seulement) De la sémantique.
Munissez-vous d’une boussole plutôt qu’une carte
C’est une leçon que nous connaissons déjà, mais on ne la répète jamais assez. Il y a peu de balises sur la route du succès et on s’y perd facilement. Le mieux à faire, c’est parfois de trouver notre étoile polaire; le point de repère qui guide nos décisions. Une étoile polaire ou un point de repère sont des boussoles précieuses qui permettent de rester fidèle aux intentions initiales, même – et surtout – quand on ne sait pas quelle direction prendre.
L’étoile polaire de Re-Code de bien des écoles, c’est d’améliorer l’apprentissage des étudiants. Quelle est la vôtre? Nous voulons savoir ce qui guide la progression de votre travail. Faites-nous connaître votre étoile polaire sur Twitter et Facebook, avec le mot-clic #Re-Code1yr.