Journée nationale de la vérité et de la réconciliation : se préparer, marquer la journée et honorer

La Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, le 30 septembre, rend hommage aux enfants qui n’ont jamais pu retourner à la maison, aux survivants des pensionnats ainsi qu’à leurs familles et leurs communautés. Cette année, nous avons collaboré avec l’artiste Atikamekw Eruoma Awashish, qui s’inspire du thème de la guérison pour évoquer trois moments du parcours de réconciliation : se préparer, marquer la journée et l’honorer. La commémoration collective de notre histoire tragique et douloureuse, et des séquelles des pensionnats, est un élément vital du processus de réconciliation.

Natokohiwemakan nehirowisi ocitakan e ocitakaniwok: Mamo ocitatan kitci mirerimoiikw Guérir par l’art Atikamekw : créons pour le mieux-être collectif

Alors que la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation approche, nous nous préparons par des actions. Nous marquons la journée du 30 septembre en honorant les Survivants des pensionnats. Nous nous souvenons du courage dont ces personnes ont fait preuve pour faire émerger la vérité, avant, pendant et après la Commission de vérité et réconciliation. Nous honorons les Soeurs d’esprit, le 4 octobre et le travail de la Commission des femmes et des filles autochtones disparues et assassinées.

Trois illustrations centrées sur les plantes médicinales sont une invitation à guérir collectivement pour ces trois moments de vérité et de réconciliation.

 


Préparer. Guérir.Tcictemaw.

Nous nous préparons à la Journée de la vérité et de la réconciliation avec des actions favorisant la réconciliation. 

A turquoise-coloured tobacco plant is at the centre of a yellow circle with purple points. Inside the circle a pale lilac colour is sprinkled with tiny turquoise dots reminiscent of the stars. At the very centre of the circle can be found another warm yellow circle evoking the sun. Deep turquoise roots are at the bottom and reaching up in the same colour as the stars. The illustration is set on a raspberry colour background.

La plante de tabac (Tcictemaw) évoque le désir d’avancer dans le processus de réconciliation. Alors que nous nous préparons pour le 30 septembre, deuxième Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, cette herbe sacrée évoque le désir collectif des peuples autochtones et non autochtones de guérir.

L’image rappelle également les étoiles qui nous indiquent une plus grande interconnexion les uns avec les autres et avec les personnes qui nous ont précédées.

Le Tcictemaw (tabac) est une herbe sacrée que nous utilisons dans les cérémonies pour prier, pour exprimer nos souhaits et nos désirs. Cette plante a besoin d’être semée et nous devons faire preuve de patience pour en prendre soin. Le symbolisme des trois illustrations est ancré dans la guérison en représentant des plantes médicinales : celles-ci ont besoin de soins – et cela demande du temps et de l’attention. Nous ne pouvons pas dicter le rythme de la nature pour que les plantes poussent plus vite que leur propre rythme. Ces plantes médicinales vont, à leur tour, prendre soin de nous. De la même manière, le rythme de la réconciliation ne peut aller plus vite ou plus lentement que son propre rythme intrinsèque. Chacun a son propre rythme. La réconciliation a son propre rythme.

– Eruoma Awashish


 

Marquer. Courage. Mackowerimowin

Nous marquons la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation et rendons hommage au courage des Survivants.

La fleur au centre de l’image est souvent utilisée dans la culture Atikamekw, et est connue sous le nom de Quatre-temps. Le cœur, au centre, évoque les battements de cœur, tout comme le rythme du tambour, qui rassemble. Le cœur évoque le courage, un rappel, en cette Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, du courage qu’il a fallu aux Survivants des pensionnats pour faire émerger la vérité.

Cette fleur est habituellement blanche, mais elle a été teintée de violet pour commémorer Joyce Echaquan, également Atikamekw.

Dans la langue atikamekw, le mot mackowerimowin (courage) tout comme le mot mackowisiwin (force) prend racine dans le mot masko, qui veut dire « ours ».

– Eruoma Awashish

 


 

Honorer. Territoire. Notcimik.

Nous honorons la vie des femmes et des filles autochtones disparues et assassinées, ainsi que les personnes 2ELGBTQQIA. 

Le 4 octobre, nous poursuivons notre action de vérité et de réconciliation en commémorant la vigile des Sœurs d’esprit, afin d’honorer la vie des femmes et des filles autochtones disparues et assassinées, ainsi que les personnes 2ELGBTQQIA.

La forêt – Notcimik (« là d’où je viens ») – illustre la terre que les peuples autochtones et non autochtones partagent. Le rouge est une couleur importante pour cette journée.

L’aigle est un symbole sacré, proche du Créateur dans la culture atikamekw et dans de nombreuses cultures autochtones. C’est pourquoi de nombreux peuples autochtones prient avec une plume. L’arc situé en bas de l’illustration évoque une tente de sudation, représentant le ventre de la mère, où l’on peut être renouvelé, guérir physiquement, émotionnellement et spirituellement de nos blessures collectives et mieux renaître.

La forêt évoque la maison, un lieu sécuritaire et un lieu de connection avec notre nature profonde et le territoire. Être en lien avec la forêt et s’y ressourcer est bénéfique pour notre guérison collective.

– Eruoma Awashish


 

À propos de l’artiste

Eruoma Awashish est de la nation Atikamekw Nehirowisiw et a grandi dans la communauté d’Opitciwan. Elle est maintenant établie au Pekuakami (Lac-St-Jean) et son atelier se trouve dans la communauté Ilnu de Mashteuiatsh. Sa démarche artistique est empreinte de spiritualité et vise à créer des espaces de dialogues pour favoriser une meilleure compréhension des cultures des Premières Nations. La décolonisation du sacré est au cœur de sa pratique.


 

La réconciliation exige des actions concrètes tout au long de l’année. Mettre en place les ressources et les actions nécessaires pour que la réconciliation devienne une réalité nécessite des actions constantes et tangibles. Au cours de l’année écoulée, nous avons augmenté nos contributions pour les projets axés sur la réconciliation et nos investissements d’impact. Nous poursuivons notre action en se connectant les uns aux autres, lors de cérémonies, en faisant du bénévolat avec nos partenaires autochtones, en suivant des formations comme les Quatre Saisons de la Réconciliation et en cheminant avec tous nos partenaires autochtones, alors que nous continuons à tisser des liens visant à favoriser la réconciliation pour nous-mêmes et les générations futures.

Nous vous invitons à envoyer vos commentaires et réactions à ce projet en nous écrivant à : communications@mcconnellfoundation.ca.