Tiré de la plus récente rubrique de Stephen Huddart dans OSBR :
« Nous sommes au moment où les frontières du capitalisme
sont en train d’être redéfinies. »
Michael Porter, 28 juin 2010
Économiste et gourou des affaires, Michael Porter était à Montréal la semaine dernière, à l’invitation de Sustainable Prosperity, pour parler de « l’Hypothèse Porter » qu’il a développée il y a 20 ans. Selon cette hypothèse, contrairement à l’affirmation des irréductibles pour qui l’économie et l’environnement sont des domaines qui s’excluent mutuellement, une réglementation rigoureuse de l’environnement produit un effet d’innovation qui incite au développement de nouvelles technologies et d’améliorations offrant un avantage concurrentiel aux entreprises ainsi qu’aux pays.
Pour les sous-ministres, PDG et chercheurs réunis et les milliers d’autres qui ont écouté Porter par le truchement d’une webémission, la preuve n’est plus à faire. Les gouvernements et les entreprises qui appliquent cette hypothèse sont des leaders de la création de valeur dans la course menée à l’échelle mondiale en vue de bâtir des économies durables. Ils s’y prennent de trois manières. Premièrement, partant du principe que pollution + gaspillage = inefficacité (et responsabilité – bonjour BP!), ils s’emploient à rendre les entreprises plus efficaces. Deuxièmement, ils élaborent en commun des politiques visant à favoriser des grappes de technologies qui guideront les marchés. Troisièmement, ils préservent le capital naturel.