Faire face à l’urgence climatique
Selon les climatologues, nous aurions jusqu’en 2030 pour réduire de moitié nos émissions de gaz à effet de serre (GES) si nous souhaitons éviter les pires répercussions causées par les changements climatiques. Les conséquences s’aggravent à travers le pays : les feux incontrôlés et les inondations dévastent nos communautés, les infestations d’insectes et les sécheresses ravagent les terres agricoles des Prairies, le réchauffement des océans perturbe la montaison du saumon, et le Nord canadien pourrait perdre jusqu’à 70 % de ses infrastructures actuelles en raison de la fonte du pergélisol. L’Association médicale canadienne estime que les changements climatiques sont la priorité de santé publique de notre époque et signale une augmentation des coûts de santé publique en raison des affections liées à la chaleur, comme les maladies cardiorespiratoires, les éclosions de maladies infectieuses et le trouble de stress post-traumatique.
Au Canada, les émissions de GES ne cessent d’augmenter depuis 2009. Nous ne sommes pas en voie de respecter nos obligations au titre de l’Accord de Paris adopté en vertu de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), ni d’atteindre une économie carboneutre d’ici 2050. C’est en mettant en œuvre des solutions aux changements climatiques ambitieuses et novatrices visant une réduction rapide de la pollution par le carbone dans tous les secteurs économiques que nous serons en mesure de créer des collectivités où il fait bon vivre, de stimuler notre économie et d’améliorer la qualité de vie pour tous.
Notre approche
Notre théorie du changement est la suivante : en intégrant un cadre de justice sociale à nos subventions et à nos investissements ainsi qu’en favorisant le changement systémique, nous pourrons contribuer à ce que le Canada fasse sa transition vers une économie carboneutre avec des résultats fructueux et équitables pour tous. Nous visons également l’équité mondiale, ce qui signifie que le Canada devra contribuer sa juste part aux efforts mondiaux pour faire en sorte que l’augmentation de la température moyenne mondiale ne dépasse pas 1,5°C. Le Canada peut et doit en faire beaucoup plus.
La Fondation entend soutenir ceux et celles qui sont présentement marginalisées ou exclues de la transition vers une économie carboneutre tout comme celles qui sont les plus vulnérables aux conséquences des changements climatiques.
Les solutions nécessaires à la lutte contre les changements climatiques doivent également avoir des résultats positifs en matière de santé, réduire les inégalités de revenu, faire progresser les droits des peuples autochtones, lutter contre la pauvreté énergétique, créer de bons emplois pour la population canadienne, améliorer la résilience de notre production alimentaire et permettre aux entreprises canadiennes de conquérir de nouvelles parts de marché dans l’économie du climat à l’échelle mondiale.
Remarque : Dans le contexte actuel, nous aurons atteint une économie carboneutre lorsque toutes les émissions de GES d’origine humaine restantes seront compensées par des activités visant à éliminer le carbone de l’atmosphère dans le cadre de processus appelé « élimination du carbone ». Avant tout, les émissions anthropiques, comme celles liées à la production de combustibles fossiles et à leur utilisation dans les secteurs de l’habitation, du transport, de l’agriculture et de l’industrie, devraient être réduites à une valeur minimale se rapprochant de zéro. Toute émission de GES restante devrait être compensée par une activité d’élimination de carbone d’une quantité équivalente, comme la restauration de forêts ou la séquestration du carbone dans le sol (lien en anglais).