Grands problèmes, solutions à petite échelle : la gouvernance polycentrique et le pouvoir du localisme de masse

Extrait du plus récent article de Stephen dans l’OSBR (en anglais):
« Marlo Raynolds, directeur général du Pembina Institute, groupe de réflexion national sur l’environnement, me confiait, à la fin du Sommet de Copenhague sur les changements climatiques, que, pour la première fois de sa vie professionnelle, il en arrivait à la conclusion que tous nos efforts en vue de nous adapter à la dure réalité des changements climatiques sont insuffisants. « Nous avons réalisé jusqu’à présent d’importants progrès concernant un éventail d’enjeux majeurs, dit-il, depuis la protection d’espèces en voie de disparition jusqu’à l’imposition de limites sur les polluants. Mais maintenant c’est différent. Il est temps de rajuster notre tir – nous avons besoin de nouvelles stratégies. »
Pour les gouvernements centraux aux prises avec des problèmes persistants et pernicieux comme les changements climatiques, l’escalade des coûts des soins de santé ou les taux de décrochage scolaire, il faut trouver le levier politique qui apportera un changement transformateur avant qu’il ne soit trop tard. Toute mesure trop draconienne ou perçue comme étant imposée risque d’entraîner une défaite électorale. De plus, une décision à ce niveau oblige à consacrer d’énormes ressources à un nombre restreint de solutions avec, comme conséquences, une escalade du risque et la rigidité découlant de la crainte de l’échec. Le paradoxe contemporain est que nos défis ont atteint une ampleur telle qu’il est devenu impossible de nous y attaquer autrement que sur le plan mondial; or, ce qui est inquiétant est que nous n’avons pas les moyens d’apporter un changement significatif à cette échelle. »