Un nouveau projet du district scolaire de Saanich offre un modèle aux autres districts

Élèves du Coastal Kindergarden du district scolaire 61 de Victoria, à Ogden Point.
Par Cara McKenna
Des facteurs comme le stress, le manque de sommeil et une alimentation déficiente peuvent avoir un impact énorme sur la capacité d’apprentissage des élèves. C’est pourquoi plusieurs écoles de la C.-B. ont établi des plans ou des politiques pour cultiver la santé sociale, affective et mentale des élèves. Mais ce n’est pas parce qu’une école voit des résultats que les autres vont emboîter le pas. Un nouveau projet du district scolaire de Saanich veut propager davantage les nouvelles idées prometteuses d’une école à l’autre. C’est un bon exemple de ce que WellAhead, un programme de La fondation de la famille J.W. McConnell, espère voir plus souvent se produire à l’échelle provinciale et nationale.
WellAhead est un programme philanthropique ayant pour but de mieux intégrer le bien-être social et affectif à l’école – de la maternelle à la fin du secondaire. Même s’il est démontré que le bien-être holistique améliore les résultats scolaires et la qualité de vie, les écoles n’en font pas systématiquement une priorité, selon Mali Bain, responsable de WellAhead en C.-B.
« Les écoles regorgent de programmes, de projets, d’idées géniales (et) quand elles sont perçues comme ponctuelles, c’est un gros problème », ajoute-t-elle. « S’il existe une personne pour intégrer tout ça dans chaque école, on peut faire des liens et créer un mouvement. »
Le directeur adjoint du district scolaire de Saanich, Scott Stinson, note le même phénomène. « Il y a cette déconnexion entre les projets réalisés à divers endroits », dit-il. « S’il se produit quelque chose de bon quelque part, comment s’assurer que ça se propage ailleurs? »
En mai dernier, le district a amorcé un processus en vue de trouver des champions de la santé – une personne dans chacune de ses 19 écoles qui fait déjà du travail dans le domaine et pourrait stimuler l’intégration dans le calendrier scolaire du travail favorisant le bien-être. Ces bénévoles se réuniraient ensuite sur une base régulière pour échanger des idées et progresser ensemble.
Enseignante en éducation physique à l’école secondaire Stelly de Saanichton, Lynn Montgomery fait partie des champions de la santé du district. Elle a formé un comité de personnes de l’école désireuses de travailler à un projet sur le bien-être qui englobe les enseignants, le personnel de soutien et les élèves.
« Nous avions l’impression qu’avec le nouveau curriculum et les changements de personnel, il y avait quelque chose de vraiment morose dans notre école à l’époque. Nous voulions que les gens soient heureux et se sentent proches les uns des autres. Nous voulions un peu plus d’énergie et de bonne humeur dans l’école. »
Le comité de Montgomery organise à l’école des activités qui réunissent les gens. « Nous avons commencé de façon modeste », précise-t-elle. « Certains enseignants n’étaient pas à l’aise d’empiéter sur les heures de cours. Au secondaire, c’est difficile de sortir les gens de leur zone de confort, de faire ce genre de choses. »
Comme première activité, le comité de Stelly a aidé à tisser des liens entre les élèves de la 9e à la 12e année et les enseignants conseillers qui se réunissent plusieurs fois par année. L’école organisait une série d’activités de renforcement de l’esprit d’équipe d’une durée de 20 minutes quelques semaines avant les réunions officielles. Le groupe de Montgomery a suggéré divers jeux, dont des charades, assez rigolotes selon elle pour inciter tous les participants à baisser la garde, à s’amuser et à se sentir plus à l’aise.

Élèves et enseignants du district scolaire 61 du Victoria métropolitain, à Ogden Point. Resserrer les liens entre élèves ainsi qu’avec les enseignants et la nature favorise le bien-être global.
« Les jeunes ont dit qu’ils avaient eu du plaisir – ils n’avaient jamais pensé que leur prof pouvait être comme ça, et ils ont rencontré plein de gens à qui ils ne parlent pas normalement », se réjouit Montgomery.
Cela a remonté le moral et entraîné des changements plus vastes. Peu après les activités de renforcement d’équipe, un cours de leadership a commencé à organiser ses propres activités pour remonter le moral des élèves et du personnel. Montgomery dit que cela a permis à son groupe d’évoluer et de s’attaquer à d’autres questions relatives au bien-être, comme le tabagisme, dans la planification du travail pour appuyer les activités du cours de leadership. « (Le groupe) est aussi juste un endroit où les gens se rencontrent, règlent des problèmes et évaluent les besoins de l’école », ajoute-t-elle.
Le travail à Stelly et dans d’autres écoles prendra de l’ampleur au cours de l’année scolaire. Bain, de WellAhead, dit qu’elle espère que le modèle du district scolaire de Saanich – intégrer l’ensemble du travail réalisé à l’école pour favoriser le bien-être – incitera d’autres écoles à emboîter le pas d’un bout à l’autre de la C.-B.
« Il faut miser sur ce que nous apprenons et permettre à tous les élèves de la C.-B. de profiter de ces expériences », conclut-elle.
